Il s'en explique dans un édito publié, mardi, sur le Huffington Post...
Michael Moore est remonté, et il le fait savoir. Dans l'édito «Pourquoi j'ai payé une partie de la caution de Julian Assange» publié mardi sur le Huffington Post, il livre un long plaidoyer en faveur de WikiLeaks.
«J'ai versé 20.000 dollars (15.000 euros, sur une caution de 240.000 euros, ndr) et j'offre mon site Internet, mes serveurs, mon nom de domaine et tout ce qui pourra être utile à WikiLeaks pour rester en vie et continuer à révéler les crimes concoctés en secret et perpétrés en notre nom avec l'argent du contribuable», explique le cinéaste. Il indique que le réalisateur Ken Loach a fait de même. La libération sous caution a dans un premier temps été acceptée par le juge, mais le parquet a fait appel, au nom des autorités suédoises.
Selon Moore, la raison invoquée par George W. Bush pour aller en Irak (la présence d'armes de destruction massive) était «un mensonge», et «des centaines de milliers de personnes sont mortes». Il demande: «Imaginez si WikiLeaks avait existé à l'époque.»
La transparence, rempart contre la corruption
Le réalisateur de Fahrenheit 9/11 va même plus loin. Il estime que le 11-Septembre aurait eu une chance d'être évité si les mémos remis à Bush trois mois avant, alertant de «la détermination de Ben Laden à frapper les Etats-Unis», notamment via «des détournements d'avion», avaient été rendus publics.
Selon Moore, «l'ouverture et la transparence sont les seuls moyens pour protéger les citoyens de la corruption». Publier des documents confidentiels peut-il causer du tort à des négociations diplomatiques? «Peut-être, mais c'est le prix à payer quand le gouvernement déclenche une guerre sur un faux prétexte.»
Michael Moore semble douter de la véracité des accusations portées contre Julian Assange. «Ne soyez pas naïfs», lance-t-il. Selon lui, «innocent ou coupable, Julian Assange a de toute façon le droit d'être libéré sous caution et de se défendre».
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